Les absences répétées de Rachida Dati mises en évidence lors du processus de nomination du nouveau membre du directoire de la BCE
Communiqué de presse
L'eurodéputé Jürgen Klute, coordinateur du groupe parlementaire GUE/NGL (Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique) dans la commission des Affaires Economiques et Monétaires (ECON) soutient la décision prise conjointement avec ses collègues coordinateurs des autres groupes de reporter l'audition de M. Yves MERSCH qui doit être nommé au directoire de la BCE.
"Cette décision est soutenue par tous les coordinateurs, déclare M. KLUTE. Depuis le départ de la dernière femme du directoire le 31 mai 2011, celui-ci n'en comporte plus aucune. Si un homme était nommé cette fois-ci, le directoire de le BCE ne comprendrait aucune femme au moins jusqu'en 2018, sauf remplacement non prévu. Ce problème a déjà été soulevé par le Parlement européen au cours des derniers mois."
En effet, aucune femme n'a été présélectionnée, ce qui est complètement contradictoire avec ce que stipulent les traités, notamment l'article 8 du TFUE: "Pour toutes ses actions, l'Union cherche à éliminer les inégalités, et à promouvoir l'égalité, entre les hommes et les femmes."
"La commission ECON a décidé de prendre une position ferme, continue M. KLUTE, nous réclamons un équilibre des candidatures afin de respecter les valeurs de l'Union."
Par la suite, M. KLUTE a été très surpris par la réaction de Mme. Rachida DATI. Hier, dans un geste désespéré, l'eurodéputé de droite française s'est appropriée la décision de la commission ECON de reporter l'audition en envoyant un courriel à tout le Parlement dans lequel elle exprime ses profondes préoccupations s'agissant de l'égalité des sexes.
"En fait, la décision de reporter l'audition avait déjà été prise par les coordinateurs le 3 septembre, continue M. KLUTE, bien avant que Mme DATI ne se manifeste. Lundi, cette question a été longuement discutée dans la commission ECON, et comme d'habitude Mme. DATI a brillé par son absence."
L'eurodéputée conservatrice se justifie en invoquant les nombreuses autres responsabilités découlant des autres mandats qu'elle détient en France.
"L'absence continue de Mme. DATI met en évidence l'aberration du cumul des mandats, poursuit M. KLUTE. Elle peut aussi révéler un profond manque d'intérêt pour le Parlement Européen. Ou peut-être les deux."